Propositions
engagées ou prévues :
L’objectif
est de présenter un panorama des différents
aspects de
la Résistance.
Dans un premier temps, il a
été
procédé, en partenariat avec plusieurs
Municipalités
du Département de l’Ariège,
à un recensement
des évènements liés à la
Résistance
en privilégiant ceux ayant eu des conséquences de
niveau national et international, zones d’implantation de
maquis et
de combats, centres d’entraînement, camps de
concentration et
lieux d’assignation à résidence, avant
déportation,
d’étrangers, de familles juives,
d’anciens brigadistes,
etc.
Une
attention particulière est portée à
l’histoire
de la Résistance locale, de la Résistance
Espagnole en
France qui fut créée en Ariège et des
cadres
Allemands des Brigades Internationales dont plusieurs furent
internés
au camp du Vernet et contribuèrent à la
création
du réseau de Résistance
dénommé Travail
Allemand ainsi qu’aux Allemands qui participèrent
à
la création du comité Allemagne libre. Le
projet vise à favoriser une réappropriation de
l’histoire de cette période par les populations
concernées
et à contribuer à la valorisation des ressources
et
activité locales.
La
polyvalence et le caractère pérenne des projets
prévus
correspondent à de multiples centres
d’intérêt
- histoire et mémoire - mais aussi culture, sport,
économie,
ouverture sur le monde et échanges. Ce cadre est susceptible
de répondre à une grande diversité de
demandes,
tant de la part des visiteurs que des résidents permanents.
Dans ce cadre, il est prévu :
à
Foix,
création en collaboration avec la Municipalité,
d’un
centre d’information destiné à
gérer un site
Internet, recueillir et à informatiser des archives et des
documents et faciliter ainsi leur consultation,
à
l’Herm, aménagement
du lieu dit Col de Py secteur où se trouvait
l’état major du 14ème
corps de guérilleros. Durant la guerre d’Espagne,
cette
unité de partisans de l’armée
républicaine
avait été créée pour
combattre à
l’arrière des lignes franquistes.
Reconstituée sous
l’occupation nazie, elle fut à l’origine
de la Résistance
armée espagnole en Zone dite Libre. Signalisation des
itinéraires, lieux de séjour,
d’entraînement,
de combats, de sépultures organisation
d’un
itinéraire reliant Foix à l’Espagne via
Baulou et
Cadarcet, divers sites d’implantation de maquis,
d’affrontements
avec l’armée allemande et la milice
française, ainsi
que l’école nationale des cadres de la Jeunesse
Socialiste
Unifiée espagnole (JSU),
à
Sentenac de Sérou située
au cœur du massif de l’Arize dont le relief et les
vastes forêts ont permis l’implantation des
premiers groupes de clandestins et de maquis importants.
L’association prévoit d’y reconstituer
un camp du maquis. Pour compléter cette
réalisation et l’intégrer dans la vie
locale, la Municipalité se propose
d’aménager dans les locaux de la Mairie une salle
permettant d’organiser l’accueil, la tenue de
réunions, la réalisation de petites expositions
et autres manifestations en relation avec le projet, et, à
l'extérieur, une aire de pique nique et de stationnement;
à
Camarade ou furent
massacrés en 1943 les membres d’un maquis,
aménagement par la Municipalité d’un
local présentant des documents et informations sur ces
évènement et signalisation d’un
itinéraire Camarade, Clermont, Castelnau, utilisé
par la Résistance, notamment lors du repli du maquis de La
Crouzette;
à
Arvigna, Calzan, Vira, Rieucros et Dun
correspondent à une zone où
s’effectuèrent dés
avril 1943 les premiers parachutages organisés en
Ariège
par le SAP (Service d’Atterrissages et de Parachutages) et
où
s’installèrent l’état major
départemental
des maquis FTP et la 3ème brigade de
Guérilleros
espagnols.
Ces
cinq communes se sont associées pour réaliser un
projet
comportant la réhabilitation et la signalisation de
lieux
et sentiers utilisés par la Résistance. Partant
du
terrain de parachutage de BEL AIR à RIEUCROS,
l’itinéraire
relie les secteurs où étaient
installés les
maquis de guérilleros et de F.T.P (le Couderc,
Cénant,
la Malèze, Minguet), les zones
où se
déroulèrent les combats de juin 1944: Vira,
colline de
Turhiège, avant de rejoindre les lieux où
l’armée
Allemande et les forces françaises collaborationnistes
commirent des exactions et assassinèrent sauvagement des
civils.
à
Aulus les Bains, furent
assignées à
résidence des centaines de familles juives, qui ont
été
dans leur grande majorité arrêtées et
déportées
pendant l’été 1942 par le gouvernement
dit de
«Vichy ». La Municipalité
prévoit la
création d’un point d’information
rappelant ces
évènements. La commune fut également
le théâtre
de passages clandestins de la frontière dont un
itinéraire
sera signalisé.
à
Mercus Garrabet Amplaing, possède
un vaste territoire communal allant de la vallée de
l’Ariège (465 m d’altitude) au massif de
Tabe (Mont Fourcat 2001 m) fréquenté par de
nombreux randonneurs empruntant un sentier entretenu et
balisé inscrit au plan départemental de
randonnées qui relie le village de Mercus au Mont Fourcat.
Sur le versant sud-sud ouest de ce sommet se trouve une importante
forêt communale où était
implanté l’un des premiers maquis de
l’Ariège. Installé dans le hameau de
Croquié, où se trouvait également, le
centre d’instruction départemental des maquis FTP.
Il organisa de nombreux passages de la frontière, actions et
sabotages. L’un des plus importants combats de la
Libération se déroula à Amplaing,
où furent interceptées et capturées
les unités allemandes occupant la haute Ariège
qui se repliaient sur Foix.
La
municipalité se propose :
-
d’implanter une aire de pique nique et de stationnement, un
monument en un lieu desservi par une route forestière
revêtue,
qui de par sa position de belvédère face
à la
chaîne des Pyrénées permettra de situer
les
sommets et points remarquables de la frontière entre
l’Ariège
et l’Andorre;
-
d’aménager une boucle de randonnée
reliant les
différents lieux d’intérêt
historique et
d’implantation du maquis complétée par
des panneaux
d’information.
à
Prayols où
se trouve le monument national aux guérilleros espagnols en
France.
Divers
sites situés sur le territoire de la commune
présentent
un intégrant historique en relation avec la
Résistance.
La Municipalité souhaite réaliser une
étude lui
permettant de recenser ses ressources et de déterminer les
potentialités.
à
Montégut Plantaurel, avait
été
installée une colonie d’enfants juifs de la Croix
Rouge
Suisse. Leur déportation fut évitée
d’extrême
justesse. Certains d’entre eux rejoignirent le maquis, tel
Egon
Berlin de nationalité allemande, tué lors des
combats
de Roquefixade à l’age de 16 ans. Il est
prévu
d’aménager un centre d’information
présentant des
photographies et documents d’époque.
à Elne
(66), durant la guerre d’Espagne et la seconde
guerre
mondiale, la Croix Rouge Suisse avait créé une
maternité à Elne. En dépit des
interdictions et
risques résultant de l’attitude, des lois et
règlements
promulgués par le Gouvernement de Vichy et les nazis, le
personnel et sa Directrice, ont « fait
naître »
des centaines d’enfants espagnols dont les mères
étaient
internées à d’Argelès, Saint
Cyprien et Le
Barcarès, ainsi que des centaines d’enfants de
familles
juives internées au camp de Rivesaltes.
La
Municipalité a acquis les locaux pour y maintenir le
souvenir
de cette période, tout en développant le
thème
général de l’enfance
confrontée à la
guerre y compris dans la période actuelle, avec
l’objectif
de contribuer à l’assistance et aux secours, en
collaboration avec les organismes reconnus pour leur
compétence
en la matière, dont la croix rouge Suisse qui
s’associent à
la démarche.
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